Horaires d’ouverture restreints, réduction de la capacité d’accueil des enfants, d’animation d’actions, non reconduction de postes, surcharge administrative, conditions de la coopération parfois qui se dégradent… : les centres sociaux n’ont plus les moyens d’animer correctement le lien social, de faire vivre les solidarités et de contribuer à une société plus juste. Ils tirent la sonnette d’alarme et formulent des propositions.
Notre réseau se trouve aujourd’hui fragilisé par une augmentation continue des charges qui met en péril la capacité des centres sociaux à continuer à remplir leurs missions. La surcharge administrative et les exigences se multipliant envers les structures, placent les équipes dans des situations où les contraintes de gestion s’imposent au détriment de la qualité du projet, et où la qualité de la coopération avec les acteurs publics en pâtit. Plus globalement, les structures ne peuvent plus faire le grand écart entre des demandes en termes de lien social, d’urgence sociale, d’animation et de développement social qui ne cessent d’augmenter, et un investissement public qui n’est pas à la hauteur. Des revalorisations et des efforts financiers ont bien été annoncés, mais ces premiers pas ne suffisent pas. Face à ces constats, nous souhaitons appeler à la coresponsabilité de l’ensemble des partenaires du projet centre social pour apporter des réponses pérennes. Pour cela, nous formulons une invitation à l’Etat, aux organismes sociaux et aux collectivités, à être présents au Rendez-vous national de la cohésion sociale, que va proposer la Fédération nationale et notre réseau, pour répondre aux urgences sur le terrain (notamment avec un fonds de soutien exceptionnel) et construire un nouveau pacte, basé sur un modèle économique solide et des modes de coopération renforcés, à la hauteur des enjeux de cohésion sociale.